Andrew J.Rush est un auteur de romans policiers à succès, fortuné et admiré. Véritable gloire locale, il a une fâcheuse tendance à parler de lui-même à la troisième personne et à traiter de haut sa femme et son entourage. Mais Andrew J.Rush a un secret : la nuit il écrit un tout autre genre de romans, bien plus trash et même à la limite de l’insupportable, sous le pseudonyme de Valet de Pique, comme un exutoire à une violence refoulée depuis très longtemps, peut-être même une faute originelle. Le jour où il est poursuivi pour plagiat, son univers commence à s’écrouler, morceau après morceau.
La femme qui l’attaque en justice, pour dérangée qu’elle soit de façon de très évidente, va jouer le rôle d’un terrible détonateur, d’un révélateur de la personnalité sombre d’Andrew et de ses secrets aussi, se faisant progressivement phagocyter par son côté obscur.
J’ai rarement lu un roman de Joyce Carol Oates aussi vite ! L’argument pourrait d’ailleurs être l’objet d’une « simple » nouvelle, mais le talent de l’auteure à faire des portraits psychologiques détaillés, intenses – et brutaux – s’exerce encore une fois ici avec toute sa plénitude, au point qu’on aurait même aimé qu’il soit plus long et fournisse au lecteur plus d’explications – quelles sont par exemple les véritables motivations de madame Haider qui poursuit l’auteur devant les tribunaux ? Quelle est la part du vrai et du faux dans ses allégations ?
Il est question dans Valet de Pique du pouvoir des écrivains et du processus de création, de l’inspiration et du plagiat, sous le haut patronnage de Stephen King et de l’évocation (certainement véridique) de ces fans, ou plutôt de ces gens persuadés d’avoir été pillés par d’autres écrivains qui ont, eux, connu le succès. La tension monte progressivement et la folie semble s’étaler, peu à peu, à la manière d’un conte d’Edgar Allan Poe.
VALET DE PIQUE, Joyce Carol OATES, Editions Philippe Rey ★
j’ai toujours été très intéressée par la vie des écrivains, le processus de création et ta critique me donne très envie de lire ce livre (d’autant plus que je connais la plume de l’auteur)
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C’est un thème qui me plait énormément aussi !
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J’ai eu une mauvaise expérience avec un roman de Joyce Carol Oates mais je lis beaucoup bien de ce roman, ça me donne tres envie de le lire !
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Oh ça m’intéresse, c’était lequel ? il y en a un sorti récemment (que je n’ai pas lu) mais que même ses grands fans ont détesté, serait-ce Daddy Love ?
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Non, c’est un vieux que j’ai lu, c’était Le triomphe du singe-araignée, je sais pas si tu connais ? Mais je pense que j’ai pas dû commencer par le meilleur….
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Ah je ne connais pas du tout ! je vais jeter un oeil. Perso elle m’a conquise avec « Blonde », si jamais tu souhaites retenter ta chance 😉 …
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J’en prends bonne note ! 🙂
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J’ai bien du mal avec cette auteure. Les 2 livres que j’ai essayé de lire ont été trop violents pour moi….tant pis !
Mais j’aime la critique que tu en fais !
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Il y a des titres d’Oates que je n’ai jamais pu finir… et d’autres que j’ai dévoré, c’est assez étonnant. Mais je te confirme que ses histoires dans l’ensemble sont assez violentes, ne serait-ce que moralement !
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Je l’ai commencé hier soir 😉 C’est mon 1er Oates et pour le moment j’aime beaucoup le style
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J’espère qu’il va te plaire jusqu’au bout 🙂 ! Bonne lecture !
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Merci! 🙂
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