Cœurs, l’exposition

Il parait très naturel qu’une exposition sur la représentation du CŒUR dans l’art contemporain se tienne dans ce si joli lieu qu’est le Musée de la Vie Romantique, comme un écho entre deux époques sur le même thème.

40 œuvres de trente artistes parmi lesquels Pierre et Gilles, Niki de Saint Phalle, Jean-Michel Othoniel, Sohie Calle ou Annette Messager, autant d’interprétations en peinture, dessin, sculpture, céramique, néon ou photographie.

Cœur ouvert, artiste, symbole, amoureux, brisé, gravé ou éternel, une très jolie balade dans les sentiments amoureux.

CŒURS, du Romantisme dans l’art contemporain, jusqu’au 12 juillet au Musée de la Vie Romantique (Paris 9e)

Degas dans les coulisses de l’Opéra

On associe immédiatement Edgar Degas aux danseuses de l’opéra, il faut dire qu’à la fin du XIXe siècle il a produit près d’un millier de dessins et de toiles sur ce sujet ! Fasciné par cet univers habituellement fermé, il a pu de manière privilégiée observer et suivre les ballerines dans leur quotidien.

Sur la scène, dans le foyer ou la salle de danse où elles répètent, il saisit à merveille une arabesque, un éclairage ou un tutu, une posture, le détail d’un costume, la fatigue aussi très souvent et c’est ce qui rend les détails de ces tableaux si émouvants.

Réaliste au point de faire scandale, comme cette fameuse Petite Danseuse sculptée jugée trop réelle et qui suscita de violentes réactions. Mais le vrai scandale est ailleurs, puisque ce que Degas raconte également, c’est la façon dont ces petites danseuses étaient exploitées, et les coulisses deviennent soudain plus sombres : les mères aux aguets poussaient leurs filles à devenir des petits rats pour pouvoir rencontrer à l’Opéra des hommes fortunés et peut-être même s’y trouver un protecteur.

Cette situation – que raconte très bien Camille Laurens dans La Petite Danseuse de quatorze ans – perdurera jusqu’au début du XXe siècle. Les « abonnés », ces hommes en noir que l’on peut voir sur beaucoup d’œuvres de Degas avaient accès au foyer de l’Opéra et pouvaient y faire leur « choix » tranquillement. Voilà qui donne un éclairage différent sur cette très riche exposition qui donne envie de s’immerger dans les détails de chaque oeuvre.

DEGAS A L’OPÉRA, jusqu’au 19 janvier 2020 au Musée d’Orsay.

« Vampires », l’exposition mordante

Le cinéma et le mythe du Vampire (incarné pour la première fois dans le Dracula de Bram Stoker) sont quasiment nés en même temps, et se sont développés en parallèle. On comprend sans peine la fascination des cinéastes (ou des artistes en général) et du public pour cette figure sombre et éminemment sensuelle. C’est cette même fascination que met en évidence la rétrospective « Vampires, de Dracula à Buffy » à la Cinémathèque.

De Nosferatu à Entretien pour un Vampire, de Coppola à Bigelow en passant par Tim Burton, l’exposition est complète et très pointue. Dans une atmosphère gothique, elle mélange costumes de cinéma, grandes œuvres de Basquiat ou Leonor Fini, affiches kitsch ou gravures somptueuses, mangas ou scénario. On visite ?

Aaah, Buffy, toute ma jeunesse :-))

VAMPIRES, DE DRACULA A BUFFY, jusqu’au 19 janvier 2020, Paris 12e.

Marie-Antoinette en images

Rarement un personnage historique en France a suscité autant de passions, cela explique sans doute pourquoi l’image de Marie-Antoinette a tant circulé et évolué pour arriver à influencer encore la culture d’aujourd’hui.

C’est à la Conciergerie que se tient cette très intéressante exposition, le lieu même où elle fut détenue les dernières semaines de sa vie avant d’être exécutée. On peut y voir les quelque objets ou vêtements qui restent de cette période.

Mais l’exposition porte en grande partie sur l’image de la reine, pas seulement dans les représentations d’époque comme les fameux portraits de Vigée-Lebrun mais surtout dans la façon dont une femme si détestée est devenue une icone de la mode ou du cinéma.

Costumes, photos, films, livres, affiches… près de 200 œuvres ou objets démontrent à quel point la Reine est devenue une marque à elle seule.

MARIE-ANTOINETTE, MÉTAMORPHOSES D’UNE IMAGE, exposition à la Conciergerie jusqu’au 26 janvier 2020

Fluctuart, le centre d’art urbain qui a les pieds dans l’eau

Juste à côté du Pont des Invalides il existe depuis juin dernier un nouveau centre d’art urbain installé sur une péniche, gratuit et ouvert à tous, avec exposition permanente, expositions temporaires, librairie, ateliers…

Dans la vaste cale on peut y découvrir jusqu’au 22 septembre Time Capsule, rétrospective de l’oeuvre de l’artiste new yorkaise SWOON. Je ne connaissais pas son oeuvre mais j’ai beaucoup aimé ces silhouettes très délicates sur milieu urbain.

La collection permanente quant à elle est vraiment impressionnante, je ne m’attendais pas à trouver rassemblés sur une péniche JR, Banksy, Shepard Fairey, Keith Haring ou Invader !

Bref, l’endroit vaut vraiment la visite à l’occasion d’une jolie balade sur les quais de Seine.

FLUCTUART, Pont des Invalides, Paris 7e (accès libre et gratuit).

Van Gogh & le Japon Rêvé

J’avais loupé Klimt, je ne voulais pas rater Van Gogh à l’Atelier des Lumières, une exposition numérique qui permet de s’immerger dans les œuvres de l’artiste. J’avais beaucoup aimé l’expérience TeamLab dont le principe était à peu près le même, à ceci près qu’il y avait davantage d’interaction avec le spectateur, c’est-à-dire qu’on pouvait toucher, être submergé d’une pluie de fleurs, se laisser recouvrir de pétales. Ici on est bien plus sage, on s’assoit et on entre dans l’oeuvre grâce à un film d’une demi-heure mettant en valeur les différentes périodes, les couleurs, les coups de pinceaux. Il faut reconnaître qu’en grand format l’effet est indéniable.

J’ai finalement été plus sensible à la partie consacrée au Japon Rêvé, voyage dans le monde des geishas et des samouraïs, des forêts peuplées d’esprits, des estampes et des cerisiers en fleurs… et ce merveilleux envol de lanternes japonaises !

VAN GOGH, LA NUIT ÉTOILÉE * JAPON RÊVÉ, IMAGES DU MONDE FLOTTANT, Atelier des Lumières (Paris 11) jusqu’au 31 décembre *

Le si joli Parc de Bagatelle

Je suis toujours très inquiète à l’idée de ne pas trop t’assommer à coups de photos à chaque fois que je prépare un article, mais lorsque j’ai un coup de coeur pour un lieu, c’est tellement difficile d’en sélectionner, je voudrais tellement que tu aies envie de le découvrir à ton tour !

C’est ce qui m’arrive avec le Parc de Bagatelle que je viens de visiter pour la première fois (alors que je n’habite pas si loin, honte sur moi !). Quelle merveille que ce lieu qui est bien plus vaste (24 hectares, tout de même) que je ne l’imaginais. Situé au coeur du bois de Boulogne, s’il est très connu pour sa magnifique roseraie (c’est le moment, cours-y vite !) il regorge de charmants recoins, autant d’endroits pour faire une pause, pique-niquer, admirer les fleurs… et profiter de la proximité de paons très à l’aise !

PARC DE BAGATELLE, route de Sèvres à Neuilly, Paris 16e – attention entrée payante du 1er avril au 30 septembre (2,50 euros, 1,5 réduit)

Happy Holi !

Dès qu’il y a une promesse de couleurs quelque part, je cours, je galope, j’arrive ! Hier dimanche avait lieu au Jardin d’Acclimatation de Paris la deuxième édition de HOLI, la fête des couleurs d’origine indienne.

Musique, danses, maquillage, artisanat… Mais ce que tout le monde attend, c’est le LÂCHER DE COULEURS !

Quel bazar coloré ! mais qu’est-ce que ça fait du bien ! tout le monde rit, danse… Plus on est « sale » plus on est content ! (difficile de prendre de vraies jolies photos : il faut protéger les appareils de la poudre colorée…)

Je ne sais pas encore si l’an prochain l’évènement sera reconduit, ce qui est certain c’est qu’on y sera !

Le Plein de Couleurs

En cette journée tempétueuse, je te propose de prendre un petit shoot de couleurs grâce à cette installation de Patricia Cunha inspirée par Mary Poppins et intitulée Umbrella Sky.

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Ce ciel de parapluies (800 en tout !) est à contempler dans la ruelle commerciale du Village royal, à proximité de la Madeleine.

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Un peu de poésie en plein coeur de Paris ! A ne pas manquer jusqu’au 30 avril.