Le Parc de Noisiel

Cette semaine cap sur la Seine et Marne, du côté du PARC DE NOISIEL et des bords de la Marne.

Nous n’avions jamais entendu parler de ce parc, et pourtant ! Il est absolument immense (87 hectares), et on y accède via une splendide grille. Ensuite, après avoir traversé de grandes prairies où des familles occupent le moindre coin d’ombre (il faisait chaud ce dimanche) et des petits bois, nous arrivons sur les bords de la Marne, magnifique écrin de verdure et de nature.

Mais Noisiel est surtout connue pour l’ancienne chocolaterie Meunier construite à la fin du XIXe tout au bord de la Marne. L’essor fut tel qu’une cité d’ouvrier a même été érigée à proximité de l’usine. Aujourd’hui on n’y fabrique plus de chocolat, mais l’endroit devenu un siège social se visite à quelques occasions, comme les Journées du Patrimoine. Et c’est vrai qu’au vu de la façade, on a très envie de découvrir l’intérieur.

En retraversant le parc, je suis tombée en arrêt devant ce séquoia, mais quelle majesté !

Il y a de quoi faire de belles journées de balades et de pique nique, d’autant que le parc jouxte également le domaine du château de Champs-sur-Marne que nous viendrons certainement visiter une autre fois.

Victor Kessler n’a pas tout dit, Cathy Bonidan

Dans les affaires personnelles d’un vieil homme dont elle a fait la rencontre fortuitement, Bertille découvre la confession écrite par un certain Victor Kessler, qui a été emprisonné pour le meurtre d’un enfant commis des dizaines d’années auparavant, dans un village de l’est de la France. Happée (tout comme le lecteur) par cette histoire, elle veut en en savoir plus et se lance dans une enquête. Pour cela, elle va devoir retourner dans sa région d’origine…

Quête de vérité, culpabilité, fait divers tragique, des secrets qui en cachent d’autres, très enfouis… J’avais eu un immense coup de cœur pour Le Parfum de l’Hellébore, et j’ai retrouvé avec plaisir la plume de Cathy Bonidan dans une histoire se rapprochant cette fois d’une enquête policière où les questions viennent s’accumuler, pas seulement pour Bertille mais pour nous lecteurs : si elle commence à émettre des doutes sur la culpabilité de l’instituteur et à se demander pourquoi diable il aurait endossé la responsabilité d’un crime qu’il n’a pas commis, on se demande pour quel véritable motif elle s’est lancée dans cette recherche venue réveiller bien des souvenirs douloureux restés enfouis dans les Vosges. Un roman qui tient en haleine jusqu’à la dernière page. 

VICTOR KESSLER N’A PAS TOUT DIT, Cathy Bonidan, Editions La Martinière

Les Sables du Cul du Chien

Voilà un site étonnant doté d’un nom qui ne l’est pas moins ! Une immense mer de sable au cœur de la forêt de Fontainebleau (dans le Massif des trois Pignons), vestige de la mer qui recouvrait la région il y a des millions d’années.

Incontournable pour les adeptes de l’escalade ou les fans de randonnée (il existe notamment un circuit très sportif dit des « 25 bosses », mais une seule nous a suffi !), le lieu attire beaucoup de monde, mais plus on avance parmi les rochers aux formes bizarroïdes (dont le fameux chien) et les arbres, entre pins et bouleaux, plus il est aisé de trouver des coins tranquilles…

A faire absolument, une magnifique balade !

{Coup de ❤} La Brodeuse de Winchester, Tracy Chevalier

1932. Violet Speedwell a quitté Southampton, une mère aigrie et le souvenir d’un fiancé et d’un frère disparus pendant la guerre pour tenter de commencer une nouvelle vie à Winchester. Mais son statut de célibataire en fait l’une de ces femmes méprisées et critiquées car considérées comme « excédentaires » (!!), et elle a beaucoup de mal à joindre les deux bouts malgré un travail de dactylo dans une compagnie d’assurances. Elle intègre un cercle de brodeuses pourtant très fermé, en charge de confectionner coussins et agenouilloirs pour la cathédrale de Winchester…

Tracy Chevalier excelle à peindre des personnages de femme évoluant dans des domaines méconnus, comme les chasseuses de fossiles du magnifique « Prodigieuses Créatures« . Cette fois, elle nous invite à découvrir l’art de la broderie, mais pas seulement : on sortira également de sa lecture en ayant acquis des rudiments de campanologie, car c’est d’un sonneur de cloches que Violet va s’éprendre et pour lui qu’elle arrivera à ne plus se préoccuper de sa condition de célibataire désargentée s’attirant les quolibets. C’est aussi au sein du groupe de brodeuses qu’elle trouvera amitié, réconfort, solidarité.

« Des petites choses naît la grandeur » : il est important de ne pas négliger l’importance de ces travaux de couture à la fois pour ceux qui vont en profiter et pour celles qui les accomplissent, ni l’importance des thèmes représentés, historiques ou religieux, et des nuances de couleurs repérées par un œil exercé. De la même manière qu’un point de croix incorrect peut fausser tout un travail, Tracy Chevalier raconte de fort jolie manière à quel point l’appartenance à un groupe et l’expression de sa créativité peut donner de l’harmonie à l’existence.

LA BRODEUSE DE WINCHESTER, Tracy Chevalier, Editions La table Ronde

« After Life », comment continuer

Le chagrin, le deuil, la colère… Tony a perdu Lisa, l’amour de sa vie, et ne cherche même plus à cacher son aversion pour les petits problèmes de ses proches et collègues ni son désintérêt pour la vie en général. Bref, un connard autoproclamé qui s’assume et balance ses idées noires à la tête du monde entier. La seule chose qui le maintient en vie : l’amour inconditionnel de sa chienne.

Au fil de ces deux saisons (6 épisodes chacune), il n’y aura pas de remède miracle au chagrin de ce personnage de misanthrope mais tout de même quelques éclaircies : une veuve sympathique croisée au cimetière, une prostituée philosophe, une stagiaire discrète, une assistante de vie charmante… Sans compter un nombre d’éclopés de la vie assez impressionnant, entre le psy dérangé ou le facteur sans gêne (des personnages franchement détestables), sans parler des désespérés en quête d’attention que Tony est chargé d’interviewer pour la feuille de chou locale.

Ce n’est pas vraiment la série à regarder quand on a déjà du vague à l’âme, pourtant ce serait dommage de passer à côté tant on s’attache à cette bourgade, tant le jeu des acteurs est parfait de justesse et de sensibilité. C’est souvent drôle, (très) souvent émouvant, un petit bijou de série.

AFTER LIFE, une série de/avec Ricky Gervais, deux saisons sur Netflix