
« Nous existons parce que nous comptons pour quelqu’un ».
Le 17 Swann Street est une maison très accueillante au premier abord, et pourtant c’est le dernier refuge pour des détresses incommensurables : les jeunes femmes y sont admises dans le but, de gré mais aussi parfois de force, de vaincre leurs troubles alimentaires. Emm, Julia, Valérie ou Anna, la narratrice, ont toutes eu un parcours très différent mais elles mènent le même combat pour la vie. L’anorexie est ici extrêmement bien décrite pour ce qu’elle est, une maladie sournoise et culpabilisante autant pour celle qui en est atteinte que pour son entourage.
Anna, une ancienne danseuse, est bien entourée, ainsi son mari Matthias, pour qui elle a quitté son ancienne vie pour le suivre aux Etats-Unis, l’épaule autant qu’il le peut, et pourtant elle n’arrive pas à sortir de cette spirale infernale, alors chaque repas est une lutte, chaque bouchée supplémentaire une épreuve, et parfois les travers refont surface : mentir, se cacher, fuir… le chemin vers la guérison et la reconstruction sera long et l’issue incertaine. Un récit très réaliste qui remue forcément sans jamais rien occulter de la maladie.
Et comme me l’a fait remarquer une copine sur Insta, si le thème vous parle il faut regarder sur Netflix « To the Bone« , avec Lily Collins, un téléfilm très sensible.
LES FILLES DU 17 SWANN STREET, Yara Zgheib, JC Lattès.