Le Bureau des Jardins et des Etangs, conte sensuel

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Japon, XIIe siècle. Katsuro est un prestigieux pêcheur, fournisseur des étangs impériaux en poissons d’ornement, mission qui lui confère un grand prestige au sein de son village. Lorsqu’il disparaît, sa veuve Miyuki décide d’honorer sa dernière commande et d’aller livrer elle-même ses dernières plus belles carpes…

C’est un magnifique voyage dans un Japon folklorique où l’on peut croiser des moines, des pirates, des grues voraces, des créatures aquatiques et des amateurs de parfum… mais c’est également le cheminement de Miyuki dans son deuil, l’occasion de se retourner sur ses souvenirs et d’évoquer son mari et leur relation fusionnelle et sensuelle. La veuve est une jeune et jolie paysanne qui n’a encore jamais franchi les frontières de son village et, le lourd poids des nacelles de poissons posé en équilbre sur ses épaules, va attirer les convoitises des pirates comme des maquerelles ; Miyuki s’efforcera malgré tout d’accomplir sa mission avec la tenacité propre aux amoureuses. Un magnifique conte charnel et dépaysant où la crasse devient nectar et la carpe un noble symbole.

Le Bureau des Jardins et des Étangs, Didier DECOIN, Editions Stock  

Christmas is Here (3)

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Quand tu réalises qu’ayéééééé, dans deux jours c’est fini !!

 

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Quand tu regardes les gens galoper dans les magasins au dernier moment….

 

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Quand tu te demandes soudain si TOI, tu n’as rien oublié…

 

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Quand tu t’apprêtes à passer une super soirée…

 

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Allez, pour de vrai je vous souhaite un très JOYEUX NOEL ! 🙂 

Une petite toile ce week-end ?

Cigarettes-et-chocolat-chaud

Si tu as envie d’une grande bouffée de tendresse, va vite faire connaissance avec la famille Patar dans Cigarettes et Chocolat chaud (de Sophie Reine, avec Gustave Kervern, Camille Cottin…), l’histoire d’un papa veuf qui se débrouille comme il peut entre l’éducation de ses deux filles, deux boulots et beaucoup de démerde. Evidemment un jour, les services sociaux s’en mêlent…

Est-il possible de remplacer l’électricité par des lucioles ? Les hamsters supportent-ils bien la coloration ? Peut-on devenir un parent parfait grâce à un stage ? Sous des dehors empreints de couleurs, de poésie et de fantaisie, ce premier film touche à des sujets plus sensibles comme le deuil ou la différence. Tu pleureras peut-être, tu riras certainement beaucoup tant ces personnages sont irrésistibles, entre le père tellement maladroit et ses deux mouflettes si malines, l’enquêtrice sociale qui essaye de faire son taf pour le mieux (le mieux de qui ?) en appliquant des règles strictes. C’est un film pour les sensibles, les petits comme les grands.

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Si tu es prêt à te vider de toutes les larmes de ton corps, tu peux tenter le magnifique mais ô combien tragique : Manchester by the Sea (de Kenneth Lonergan, avec Casey Affleck…)

Dès le départ, alors qu’il débouche les toilettes ou répare la plomberie des locataires de l’immeuble dont il est homme à tout faire, tu devines qu’il y a un truc avec ce type : il fascine ou exaspère, semble inatteignable, à la limite autiste. Et puis le voilà contraint de retourner à Manchester by the sea (du nom d’un port de pêche) où son frère qui était malade du coeur vient de décèder… et de lui confier la tutelle de son fils.

Mais Lee ne peut pas rester à Manchester où durant toutes ces années il ne revenait « que pour les coups durs », et l’on finit par savoir pourquoi il traine autour de lui une réputation de soufre, cherche la bagarre à la moindre occasion comme pour expier, se trouve incapable d’y croiser son ex-femme et de se remémorer ce qu’ils ont traversé. Culpabilité, survivance, rédemption, reconstruction… chacun survit comme il peut. C’est très beau, très contemplatif, très intimiste… et très, très, très lent aussi.

Christmas is coming (2)

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Quand je fais le sapin avec tout mon coeur (oui oui)…

 

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Quand ayééééééé, le sapin est fait ! (oui je suis comme toi, je m’interroge sérieusement sur ce que fait réellement cette jeune fille, peut-être qu’elle se félicite d’avoir échappé aux magasins un samedi après-midi du mois de décembre ?)

 

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Quand on me demande (again and again and again) ce que je fais pour les Fêtes (bis repetita)…

 

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Quand j’essaye (vraiment) de me laisser gagner par la magie de Noël…

 

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Quand il faut refaire le sapin (pour la 15e fois)…

 

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Quand je compte les dodos avant le 2 janvier… allez, courage !

Episode 1  (oui je compte en faire une saga)

Evanouies, le thriller à l’envers

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Nic est contrainte de revenir à Cooley Ridge, sa ville natale, pour s’y occuper de son père. Dix ans plus tôt, son amie Corinne y a mystérieusement disparu et on ne l’a jamais retrouvée. Une autre jeune femme disparaît…

Il y a d’abord dans ce polar une atmosphère qui est très réussie et nous embourbe avec son héroïne dans cette petite ville où tout le monde se connait, s’épie et se juge – imaginez le retour très commenté de la citadine qui a tout quitté du jour au lendemain pour refaire sa vie à Philadelphie. La maison familiale lui parait à présent glauque et inquiétante, ouverte à tous les vents – et à tous les rôdeurs -, la nuit semble favoriser les mouvements et les visites indésirables. Et puis il y a Daniel, le frère de Nic, le père atteint d’Alzheimer qui prétend avoir revu Corinne, l’ancien petit ami Tyler, et Everett, son compagnon, un brillant avocat qui contraste un peu dans le tableau…

Mais bien sûr la grande originalité du roman réside dans sa construction à rebours, depuis le jour 15 jusqu’au jour 1, une entreprise très audacieuse et alléchante qui fait songer à cet autre polar où l’héroïne oublie tout chaque matin (« Avant d’aller dormir« , S.J.Watson). Au fur et à mesure que les jours s’écoulent (à l’envers, donc) et nous rapprochent de la révélation, la tension monte et les pages se tournent plus vite. Et pourtant, j’ai trouvé que la promesse n’était qu’à moitié tenue, je me suis sentie un peu, beaucoup perdue dans une intrigue qui devrait pourtant être taillée au cordeau. En fin de lecture, il m’a manqué bien des réponses avec un grand sentiment de frustration. Mais l’exercice n’était pas simple, et je pense que les amateurs de thriller bien ficelé y trouveront grand plaisir.

La forêt renferme des yeux, des monstres et des histoires. Autant de choses que nous sommes et qui nous constituent.

Evanouies, Megan MIRANDA, Editions de la Martinière ★

Papa ou Maman 2, on prend les mêmes et on recommence

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Deux ans après leur divorce, tout semble aller pour le mieux pour les Leroy qui sont parfaitement organisés, l’un habitant en face de l’autre pour le plus grand confort des paren… heu des enfants. Sauf que lorsque chacun cherche à refaire sa vie, leurs nouveaux conjoints vont avoir un peu de mal à trouver leur place…

La recette et la trame sont en gros exactement les mêmes que dans le premier, autrement dit nous retrouvons ce duo d’acteurs impeccablement génial et si comiquement parfaitement assorti, Marina Foïs et Laurent Lafitte, et nous les regardons s’envoyer des vacheries et se courir après pendant 1h23. Et ça marche, ça marche toujours aussi bien ! Encore une fois adieu le politiquement correct (pauvre petite Charlotte, petit bout d’chou…) et bonjour les adultes égoïstes, immatures, jaloux et autocentrés, heureusement que les gosses, eux, sont raisonnables… Beaucoup d’humour/d’amour vache avec la surprise en moins, mais ça reste très drôle à regarder.

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Un élément de taille m’a perturbée tout le long du film : leurs baraques. Je connais le coin du tournage (Arcachon-je-taime), mais leurs (sublimes) maisons semblent bouffer l’écran tant on passe de temps à les arpenter – ne serait-ce que dans la toute première scène en plan séquence où l’on a droit à une véritable visite guidée, et tant les personnages passent de l’une à l’autre sans discontinuer. Elles devraient être créditées au générique à mon avis, au même titre que les chiens Jean-Luc et Jean-Pierre.

Bref on passe un moment très sympa devant le grand écran avec deux comédiens qu’on adore, mais personnellement je préfère le premier et j’espère que si troisième épisode il y a,  il y aura du renouvellement (pitié, nous faites pas un petit dernier…).

 

Papa ou Maman 2, un film de Martin Bourboulon, avcec Marina Foïs, Laurent Lafitte… actuellement en salles  ★

Concours * Les Choix de Clara * 3 exemplaires à gagner

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Courant novembre j’avais eu la chance de découvrir une jolie plume alerte et pétillante, celle de Sophie Di Paolantonio, rappelle-toi ICI. La bonne nouvelle (eh oui, Noël arrive) c’est que Flammarion m’offre la possibilité de t’en faire gagner trois exemplaires.

Pour participer tu me laisses juste un petit commentaire, j’effectuerai un tirage au sort mercredi matin et les gagnants seront annoncés en édit de cet article (et seront super sympa de m’envoyer leurs coordonnées le plus rapidement possible).

Un petit + pour un like sur ma page instagram et/ou ma page facebook, et si tu veux augmenter tes chances, je fais gagner deux autres exemplaires sur Instagram (quand je te dis que c’est Noël !)

* Bonne Chance *

(A noter que si le lot ne te parvient pas, c’est pas après moi qu’il faudra râler – comme ça m’est déjà arrivé – mais auprès de ton facteur adoré. Merci. Bisous)

* Edit *

Les 3 gagnantes sont :

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Germaine Yvette
Miriem

Bravo à toutes, envoyez-moi vite vos coordonnées !

Christmas is coming (1)

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Quand le mois de décembre arrive…

 

Quand les décos de Noël sont en rayon depuis le lendemain d’Halloween…

 

Quand on me demande ce que je fais pour les Fêtes…

 

Quand les sapins et les calendriers de l’avent et les guirlandes et les bouboules envahissent ton réseau social préféré…

 

Quand les pompiers/facteurs/éboueurs/scouts essayent de te refourguer leurs calendriers tous les soirs…

 

Quand mes enfants sont si impatients qu’il va bien falloir se motiver (soupir)…

 

T’as vu je fais des efforts, hein ? Cette année j’ai décidé de prendre les choses par l’humour… est-ce que ça va tenir ?? #Noëlophobe

La Galerie des Offices à Florence

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Une guide italienne nous a prévenu : si vous n’avez pas réservé votre billet, bonne chance. Et puis d’autres touristes nous racontèrent que la veille ils avaient attendu… 10 minutes avant d’entrer dans ce qui est considéré comme le plus beau musée d’Italie (et même plus). Alors ce matin-là il pleuvait des cordes donc rien à perdre, après tout on est bien capable d’attendre deux heures pour faire un tour de tortue chez Mickey, on peut bien tenter le coup pour voir la Naissance de Vénus ! Au bout de trois petits quart d’heure, we’re in ! Et c’est indéniable, si le musée était plus petit que je ne l’imaginais (en même temps, sachant qu’il faut dix jours pour faire le tour de notre Louvre parisien…) il contient un nombre impressionnant de chefs d’oeuvre au mètre carré.

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La Renaissance (Masaccio, Uccello, Lippi, Della Francesca…) bien sûr, puis Michel-Ange, Léonard de Vinci, Raphaël… ou encore des représentants du maniérisme (Pontormo, Fiorentino, Le Parmesan…), ils sont venus ils sont tous là.

IMG_6438 IMG_6446IMG_6464 IMG_6470 IMG_6455IMG_6457IMG_6467 J’ai toujours aimé la puissance de cette oeuvre d’Artemisia Gentileschi qui suinte de fureur, surtout si tu t’attardes sur les détails…

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Arrivés en bout de parcours, je fais remarquer à Chéri « Mais, on n’a pas vu Botticelli ? – Ben je sais pas, on a dû le louper… » La perspective de faire demi-tour nous mine un peu – enfin, surtout nos pieds qui pleurent et la perspective de devoir aller à contre-sens des grappes de touristes qui obstruent les corridors dorés du Musée. Nous arrivons à la fin du musée, c’est-à-dire le passage obligé par la boutique de souvenirs. Partout, des Vénus, des fleurs, des naïades botticelliennes en badges en crayons en posters en marque-pages en puzzle en bouillottes en mugs. On se regarde en soupirant : allez, demi-tour. Et on refait le musée entier dans le sens inverse, sous l’oeil méfiant des vigiles et en lévitant entre les touristes japonais. On a fini par trouver LA salle, au tout début de la visite sinon c’est pas drôle, mais aucun regret : là, c’est le choc et la bouche ouverte. Moi qui aime les détails et les petites fleurs, j’en prends plein les yeux…

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Sausage Party ou comment te dégoûter à vie des hot-dogs

246127Ma tête pendant la projection…

Je précise que j’ai vu ce film il y a quelques temps dans le cadre du Showeb organisé par le Film Français et que j’ai écrit ces lignes le lendemain, donc bien avant la sortie-polémique.

Je crois être plutôt bonne cliente des blagues vulgaires, le niveau caca-trou-popo ça passe, mais pas trop longtemps, à un moment faut savoir remonter (c’est le cas de le dire). Or là non seulement ça ne remonte JAMAIS, mais ça plonge de plus en plus bas. Ça démarre par allusions fines à base de saucisses (j’allais te donner des exemples mais par crainte de ce que ça pourrait attirer comme recherche gougueulesques par ici je préfère laisser fonctionner ton imagination) et ça finit dans la fange. Ah et l’histoire quand même (si, il y en a une) : les produits d’un supermarché, des saucisses au ketchup en passant par la moutarde et les tacos, s’imaginent qu’une fois qu’ils auront le suprême privilège d’être achetés par les dieux (oui, c’est nous…) ils parviendront au paradis. La désillusion sera à la hauteur d’un massacre.

Attention spoiler : il y a bien une partouze à la fin, mais ça je crois que depuis qu’on accorde au film une publicité en or, tout le monde est au courant. Bref, déconseillé aux moins de 12 ans tu m’étonnes, je vais interdire ça à mon collégien jusqu’à ses 40 balais au moins, non pour protéger ses chastes yeux de la lubricité d’un donut mais parce que la vulgarité y a pas d’âge pour se l’épargner. J’apprécie le politiquement incorrect, je suis anti-censure, mais ce film est juste un gros navet, point barre, et oui il se trouve que c’est un dessin animé porno, mais boudiou, quels sont les parents qui emmènent leurs enfants au cinéma sans se renseigner AVANT sur ce qu’ils vont voir ?

Je finis là-dessus : ce week-end j’en ai parlé avec deux collégiens très curieux de 11 ans, eh bien figurez-vous, quelle surprise, qu’on en parle énormément dans les cours de récréation et que c’est à celui qui dira « moi je vais le voir, moi je l’ai vu, moi je vais le télécharger, etc. » Bravo aux censeurs pour toute cette fantastique promotion à l’effet inverse que celui souhaité – à moins que… oh, wait !

Sausage Party, un film d’animation de Conrad Vernon et Greg Tiernan, actuellement en salles.