Etions-nous aussi casse-bonbons que nos gosses ?

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En regardant grandir mes garçons je ne compte plus le nombre de fois où j’ai fait la comparaison avec ma propre enfance – qui me semble à la fois loin et toute proche, les quadra comprendront ce que je veux dire. Depuis le temps (presque 11 ans, Caramba !) j’ai croisé et recroisé pas mal de copains/copines, et après avoir fait le constat qu’il n’y en a pas un moins casse-bonbons que l’autre, je me demande « Etais-je vraiment aussi chiatique à leur âge ? »

Mes garçons ont de la chance et ne le savent pas, comme tous les enfants. Ils ne sont ni brimés ni pourris, on essaye de trouver le juste milieu en les replacant quotidiennement à leur place d’enfant de 7 ou 10 ans, en gros ça se résume à « ce n’est pas à toi de décider de notre vie ! », et même ainsi on passe pour les pires des tyrans et « je veux une autre famille !!! » (c’est là que tu te mords les lèvres pour ne pas répondre « tu veux le numéro du SAV pour échange immédiat ? »).

Bref, ils sont haut comme trois pommes et jamais contents, toujours un pet de travers. Je crois qu’ils pourraient être en haut de leur Olympe personnel (pour les miens ce serait probablement Eurodisney avec open bar de glaces) qu’ils trouveraient encore à redire. Et gnagnagna et ma glace est trop froide et gnagnagna c’est pas le parfum que je voulais et gnagnagna et Mickey il est moche et gnagnagna je suis fatigué je veux rentrer et il m’a poussé et on mange quoi on arrive quand… » RHAAAAAAAAAAAA ! Je les appelle parfois les vieux du Muppet, sauf que les vieux du Muppet ils sont rigolo.

A la vérité, je pense qu’on a tous été comme ça (mais on se dépêche d’oublier), sauf que ma génération râlait et criait à l’injustice en silence, j’ose pas imaginer l’ambiance à la table familiale si j’avais osé la ramener, encore moins couper la parole à un adulte. Et c’était pareil chez mes copains (et encore je trouvais mes parents plutôt cool, je me souviens d’un martinet accroché dans la cuisine de mon amoureux. Non je n’ai pas connu la Comtesse de Ségur). Je ne dis pas que c’était mieux avant, parce qu’aujourd’hui on discute (dans le sens de parler, pas de négocier) avec nos enfants, ce qui est quand même un progrès il me semble, du moment qu’ils n’oublient pas où est leur place – parce que merde, l’enfance passe si vite, s’ils se prennent trop vite pour des grands, quel gâchis.

L’être humain débuterait donc sa vie insatisfait, ronchon, râleur, frustré… Bon ok, peut-être certains le resteront-ils toute leur vie, mais finalement ce sont les années et la maturité (car il faut bien y trouver des avantages) qui apprennent à apprécier pleinement ce que l’on a et le plaisir qu’on peut prendre à toutes occasions. En attendant il ne faut rien lâcher et ça par contre, ça peut faire vieillir avant l’âge !

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5 réflexions sur “Etions-nous aussi casse-bonbons que nos gosses ?

  1. La Tête En Claire dit :

    Alala c’est bien compliqué d’éduquer des gosses! Du (pas très) haut de ma petite vingtaine je me demande ce que je laisserai comme héritage à mes gosses et est ce que je serais capable de les éduquer comme je l’ai été? Ton texte est très beau et mine de rien il me fait réfléchir ^^ Bonne chance avec tes démons mignons =p

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