
Ça faisait très longtemps que je souhaitais découvrir la Basilique de Saint-Denis qui abrite les sépultures royales depuis Hugues Capet. Motivation supplémentaire, l’occasion d’y découvrir (jusqu’à fin avril) dans le même temps la très belle exposition des « Grandes Robes Royales« .

Les fantastiques robes imaginées par l’artiste et styliste Lamyne M. sont inspirées des gisants de reines ou princesses aux coupes médiévales, mais parées de tissus actuels : sportswear, wax africain, tissus du Maghreb, chinois, etc, créant ainsi un dialogue entre le les dynasties de l’Histoire de France et les différentes cultures contemporaines. Hautes de trois mètres (hommage à la grandeur des femmes), elles prennent place au sein des alcôves de la Basilique avec majesté.

Chaque robe porte le nom de sa princesse, par exemple celle ci-dessus c’est Jeanne de France, fille du roi Philippe VI de Valois ; elle meurt à 20 ans alors qu’elle se rendait à son mariage. Les broderies sont inspirées du Moyen-Orient.

Celle-ci encore, Marguerite de France, fille du roi Philippe V et bienfaitrice de l’Abbaye, avec ses motifs et imprimés inspirés de la culture africaine.


Quant à la crypte, j’ai appris la différence entre les gisants et les transis dans l’art funéraire : alors que le gisant représente un personnage couché, endormi, priant et souvent souriant, le transi au contraire représente le défunt nu, à l’agonie, crispé. Ainsi le mausolée de Louis XII et d’Anne de Bretagne est-il assez glaçant.

Bref, la vie, la mort, l’Histoire, fascinant voyage… un endroit impressionnant qui vaut le déplacement.
{Les Grandes Robes Royales, jusqu’au 30 avril, Cathédrale de Saint Denis}
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